Les Nations unies interdisent l’utilisation de WhatsApp parmi leurs fonctionnaires. Après plusieurs problèmes de sécurité graves au cours de l’été, et le scandale Jeff Bezos (ainsi que des journalistes du Washington Post), la décision est qu’il ne s’agit pas d’un mécanisme de communication sécurisé, et donc qu’il ne doit pas être utilisé à des fins officielles dans cette organisation.

WhatsApp se défend avec le discours logique : c’est un système très sûr, qui supporte le cryptage point à point et qui, en ce qui concerne les vulnérabilités, les subit comme n’importe quel enfant d’un voisin mais est particulièrement diligent pour les corriger.

Mais dans ces cas, peu importe les efforts que vous consacrez à la sécurité si la motivation pour la rompre est suffisamment forte. En particulier, l’utilisation d’applications trop populaires dans des environnements particulièrement sensibles pour la confidentialité, est souvent un problème. Les alternatives (programmes moins populaires ou exclusifs) ne seront pas exemptes de défauts ou de vulnérabilités, mais au moins les attaquants auront une utilisation plus limitée de leurs découvertes et donc moins de motivation. En ce moment, une faille dans Whatsapp ouvre une fenêtre d’attaque à 1,5 milliard d’utilisateurs (y compris des acteurs très puissants qui manipulent des informations confidentielles), donc du point de vue des attaquants, cela vaut bien l’investissement en temps pour trouver les vulnérabilités.

Sources:
https://www.reuters.com/article/us-un-whatsapp/u-n-says-officials-barred-from-using-whatsapp-since-june-2019-over-security-idUSKBN1ZM32P